La fin de l’hiver au bord de la Somme

Nous devions fêter l’arrivée du printemps… nous nous sommes retrouvés à célébrer le départ de l’hiver. Ce dimanche 25 mars au matin le ciel promettait d’être gris sur la Picardie. De plus le passage à l’heure d’été avait préalablement amputé notre temps de sommeil et le petit frimas enveloppait l’aube. Rien d’exaltant donc pour une virée à motocyclette. Et pourtant… Gaz vers la haute vallée de la Somme.

Au programme 340 km pour une quinzaine de bécanes. Les grandes routes d’abord jusqu’à Breteuil. Arrêt café, chocolat chaud, puis la virée devient plus pastorale. Voire très rurale avec de la terre laissée par les tracteurs sur la chaussée. Cela nous rendait vigilants et prudents. Les quelques passages vallonnés et sinueux rompaient la monotonie du roulage. Au fil des kilomètres, le ciel se dégage et c’est sous le soleil que nous découvrons le mémorial dressé en souvenir des soldats australiens morts dans la Somme durant la Première Guerre mondiale. Témoignage architectural de la folie des hommes.

Après un repas goûteux et revigorant au restaurant La Caroline à Corbie, nous entrons dans le vif du sujet. La haute vallée de la Somme nous offre son cours d’un étang à l’autre. L’eau est partout… paisible ou en mouvement. Elle agrémente le paysage jusqu’à Péronne. Notre évolution éveille à peine la curiosité des poules d’eau qui s’estiment ici chez elles et ne s’émeuvent en aucun cas du motard qui passe. La vie aquatique reste paisible et en totale autarcie. Les turbulences qui animent le bitume ne la concerne pas. Tant mieux… nous n’avons pas l’impression de déranger.

Le retour s’effectue sous le ciel gris mais routes sèches. Nous roulons au cœur de la ruralité et nous profitons de ses exhalaisons. Un bonheur routier et olfactif qui revigore les sens. ça nous change de la région parisienne. Un dernier pot à Beauvais et chacun retrouve ses pénates avec en tête l’envie de se reprendre la route ensemble.

Dominique