Elle était verte la vallée
À regarder une carte de l’Ile-de-France, on est surpris du nombre de cours d’eau qui la sillonnent. Des voies aquatiques qui sont souvent longées par des petites routes sinueuses. Ce constat incite le motard à aller voir cette réalité de plus près. Et il y a embarras du choix. Notre dernier s’est porté sur la vallée de l’Ourcq. Une petite rivière qui prend sa source en Champagne pour entrer dans Paris sous forme de canal et finir dans la Seine. Nous venons d’en remonter le cours sans toutefois prendre la capitale comme point de départ. La circulation urbaine très peu pour nous ?!
Évidemment après un rassemblement sur une station-service de la Francilienne, proche de la Croix verte, notre petite troupe a dû tout d’abord affronter la monotonie qu’engendrent les lignes droites traversant la Brie. Si elles sont nourrissantes, les plaines agricoles n’ont rien d’enthousiasmantes à l’œil… et encore moins en agrément de conduite. Surtout à 80 ?km/h… intenable, tant pour la mécanique que les hommes.
Après ce pensum, vite bâclé, nous atteignons le bord de l’eau. Cap au Nord-Est… il n’y a plus qu’à suivre la vallée sur une chaussée majoritairement bien revêtue, peu fréquentée et dont le profil nous met continuellement sur l’angle… Nous re-profilons les pneus. Là, pas de soucis avec la limitation de vitesse. Il faut se cracher dans les mains pour l’atteindre. Et puis il convient de profiter du paysage, verdoyant et vallonné à souhait. Enfin, si elles procurent du plaisir, ces petites routes impliquent de rester vigilant.
Une matinée le long de l’Ourcq, un déjeuner à Château-Thierry et nous rejoignons La Ferté-sous-Jouarre par la vallée de la Marne qui méandre au milieu des vignes de Champagne. La fin du périple retrouve l’ennui plat et droit de la Brie pour finir sur le qui-vive dans le trafic urbain qui reconduit chacun chez soi. Avec sous le casque les images d’une belle journée de moto entre potes… Gaz ?!
Dom