Histoire de prendre l’air
C’était un vrai temps de commémo… un temps de novembre. On avait décidé de célébrer à notre manière le centenaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale en allant voir les avions qui s’y sont illustrés. Nous nous sommes ainsi rendus dans le sud de l’Essonne, sur l’aérodrome de Cerny La Ferté-Alais au Musée volant Salis. Un lieu de mémoire.
Pour nous y rendre, nous avons donc roulé sous la pluie. Sous un ciel bas et gris. Un ciel qui cloue les avions au sol. On s’est dit que la motocyclette avait là un avantage sur l’aéroplane vintage. Les nuages et la flotte n’empêchent pas sa mobilité. Même sans GPS.
Comme à notre habitude nous avons pris un itinéraire bis. De préférence sinueux. Nous appliquions ainsi le principe de survie des aviateurs en temps de combat… ne jamais rester sur une trajectoire droite. Malgré l’humidité et la grisaille, le parcours forestier choisi était, en cette saison… flamboyant. Nous avions au moins de la couleur sous le regard.
Une fois sur place on changeait d’époque. Une piste herbeuse et un restaurant qui avait tout du mess militaire du début du xxe ?siècle. Idem pour le musée qui nous fit remonter l’histoire. À la vue des avions exposés, on s’imaginait aux commandes de ses appareils de légende… Le motard prenait l’air. Il doit y avoir des liens entre la motocyclette et l’aéroplane. On est seul aux commandes face aux éléments. Au retour, sur ma Guzzi, je m’imaginais à bord d’un P40 américain. Ce musée volant a le mérite de faire rêver. Nous y retournerons…
Dom