Constat affligeant ? : l’été ne se montre toujours pas flamboyant. Du moins au nord de la Loire. Début juillet, nous avons pourtant bénéficié d’une certaine tempérance atmosphérique lors d’un week-end alpin, à l’invitation de nos amis haut-savoyards, Gilbert et Sébastien. C’est ainsi que quelques membres de Warm-up, Michel, Jean-Pierre, Sabine, Didier et votre serviteur ont eu, deux jours durant, une vue magnifique sur le Mont-Blanc. Certes, il convenait aussi de regarder la route. Surtout que dans cette région elle est plutôt sinueuse. Bref, grâce à l’organisation parfaite de nos hôtes, nous nous sommes régalés. Le bonheur absolu du motard… le soin des trajectoires au sein d’une nature dantesque.

Le séjour en Bourgogne qui suivit marqua un retour à la réalité climatique actuelle. Autant dire un temps pourri… pluie et froid. Rouler dans le Morvan sous ses conditions s’avère guère excitant. En conséquence, nous avons visité la cathédrale d’Auxerre et les vignobles de Chablis. Visite d’avantage architecturale que sacerdotale… mais bien gustative pour le vin. Avec modération toutefois… histoire de ne pas finir dans les vignes avec nos bécanes. 

Puisque le soleil ne paraît guère insistant, autant mettre franchement le cap vers la grisaille picarde. Au programme de ce dernier jour de juillet ? : la haute vallée de la Somme. Cette journée entre roulage et paysage s’annonçait prometteuse vue le manque d’allant de la couverture nuageuse. Nous étions neuf motos à nous élancer au Nord… sur une chaussée sèche. Ça démarrait bien. Jusqu’à ce que la moto du meneur, en l’occurrence ma Guzzi V7 fasse des siennes. Je faisais pourtant toujours preuve de beaucoup d’attention à son égard… mais apparemment cela ne lui suffisait plus. Alors, pour que l’on s’intéresse d’avantage à elle… elle s’est mise en rideau. Après une pause-café à Crève-Cœur-le-Grand, elle a refusé de reprendre du service. Attirant ainsi tous les regards et toutes les bonnes intentions à son égard… pour l’inciter à reprendre la route. Rien n’y fit. Elle resta muette. Boudant nos efforts, elle s’est laissée fièrement installer sur une dépanneuse… et s’en est allée. Me laissant à pied quelque peu désemparé. J’ai alors appelé le “Petit cheval“, qui est venu me chercher, non pas sur sa moto mais dans sa limousine toute neuve. Nous sommes donc rentrer chez nous… en caisse. Laissant les copains poursuivre la journée sur deux roues. Après un déjeuner à Crève-Cœur-le-Grand… Pour moi un nom prédestiné.

Dom