Mettre « gaz » modérément implique aussi de rester vigilant.
Nous venons de le vivre en assurant, une fois encore, la sécurité de l’épreuve cycliste dite des « gentlemen ».
Il s’agit d’une course contre la montre sur un circuit de cinq kilomètres rural à parcourir deux par deux, une ou deux fois. Cette année, nous étions de retour à Sagy.
L’épreuve a ceci de particulier qu’elle réunit à chaque départ un adulte et un enfant de 5 à 13 ans puis, dans un second temps, un adulte et un jeune de 14 à 18 ans.
Le tout avec une moto en protection derrière eux. Pour une fois, nous avons rouler utile… mais toujours avec plaisir.
Nous étions aux premières loges pour admirer l’effort des compétiteurs.
Effort qui méritait, de notre part, un respect absolu. De quoi avoir honte d’être, nous, sur des deux-roues motorisés.
Nous avions le jarret immobile et la respiration paisible.
Seul notre regard se devait d’être en éveil permanent.
Mais ça… on y est habitué. Au guidon d’une moto, c’est une nécessité. Toutefois, la lenteur, dans ces conditions, demande une attention accrue.
Une fois de plus, le gros souci de Jean-Pierre et André, qui nous conduisaient dans cette aventure, était de savoir si nous serions assez nombreux pour être efficaces. C’était tout juste. Du coup, nous n’avions pas de temps de pose.
A peine avoir accompagné un duo de pédaleurs jusqu’à la ligne d’arrivée qu’un autre nous attendait au départ.
Bref, on a aligné des kilomètres non-stop comme sur une de nos balades normales.
Le seul organe de nos montures qui a souffert plus qu’à l’accoutumée… c’est l’embrayage. Avec du même coup notre main gauche.
Mais bon… l’une et l’autre ont tenu le coup.
On est prêts à repartir… Gaz !
Dom