Des motos des bisons des loups et… la mer
C’est encore l’été et il convient d’en profiter. Donc nous nous sommes remis en selle sous la houlette de Véronique et Philou pour un weekend en Normandie… du côté de Dieppe. C’était moto et tourisme. Autrement dit… Gaz et marche. Voire une balade dans un vieux camion militaire. ça changeait de l’ordinaire du motard. Surtout ça secouait.
Bon… la majeure partie du temps, nous avons cependant roulé sur nos bécanes. En empruntant le plus souvent des petites routes bucoliques avec une Goldwing devant, celle de nos guides, et une en fin de convoi, celle de Christophe et Christine. Les fondateurs du club veillaient sur la cohésion du groupe. Du coup avec eux derrière, tels des chiens de berger, personne ne s’est égaré.
Avec la moto, la virée comportait un caractère animalier. Il s’agissait de rencontrer des bisons et des loups. Les ruminants dans la plaine et les canidés au milieu des bois. L’événement se méritait. Pour les herbivores mieux valait avoir les vertèbres en bon état vu le confort du vieil Unimog Renault couleur kaki qui nous transportait. Les carnassiers nécessitaient, eux, d’avoir des bottes de marche car il s’agissait, pour les voir, de mettre un pied devant l’autre.
Dès les premiers contacts, ces rencontres s’avéraient instructives… Bien au-delà de Buffalo Bill et du Petit Chaperon rouge. Personnellement, j’ai appris que les Indiens d’Amérique du Nord dépendaient de la vie de ces bovidés bossus et préhistoriques. En conséquence, l’homme suivait tous les déplacements de l’animal. Ce qui explique son camping permanent. Quant au prédateur forestier, il trouvait jadis l’humain sans intérêt… et inversement. Les premiers conflits datent de la pratique de l’élevage. Apparemment ils perdurent. Et si, dans ce combat-là, il faut choisir un camp… je choisis sans hésitations celui du loup. Surtout que cette dernière rencontre n’a fait qu’augmenter mon affection pour ce fauve libertaire.
Le dimanche on a vu la mer…en longeant, à pied, le cour du Veules qui, heureusement pour moi, est le plus petit fleuve de France. Aller et retour, nous n’avons marché qu’une petite heure. Il n’empêche… cette escapade pédestre m’a fait apprécier d’avantage encore les vertus de la motocyclette. Ben oui ! Je revendique haut dans les tours ma condition de motard. Et merci à Véronique et Philou de m’avoir donner l’occasion de l’affirmer lors de ces deux jours de passion et d’amitié.
Dom