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En programmant notre séjour en Bourgogne la troisième semaine de septembre, nous pensions nous retrouver au cœur des vendanges. Avec déjà le vin au palais. Las… un été sec et en surchauffe a avancé le travail dans les vignes… et nous avons raté l’échéance. Les grappes venaient de quitter les rangs pour rejoindre les pressoirs. Peu importe finalement… même désert, le paysage viticole vaut la peine que l’on s’y égare. Si le bonheur du motard est sur le bitume, il est ici aussi près des cépages.
Notre paddock fut dressé à l’hôtel de la Poste à Saulieu. Un établissement qui, tout en offrant un confort moderne, reste imprégné par son passé. Les murs nous transmettaient leur histoire. Avec en plus un accueil hors du temps qui, avec une cuisine de qualité, prend vraiment en compte le client… au-delà de sa carte Visa. Ici nous n’étions pas anonymes. Rien à voir avec un Ibis ou un Campanile.
Pour l’occasion j’avais emprunté la Ducati S2R1000 du Petit Cheval. Elle était accompagnée par trois motos japonaises… je craignais le pire. Eh bien, je fus le seul à ne pas connaître de problème avec sa monture. Rien de grave cependant pour la Honda CBF1000 de Jacques ni pour la Yamaha FJR de Gérard. Le vrai souci est venu de l’Africa Twin de Patrick, pourtant la plus baroudeuse du groupe avec un kilométrage qui force le respect. Tant pour elle que pour son pilote. La belle Honda aventurière nous a lâchés sur la route des grands crus. Le vin lui a tourné la boîte de vitesses. Elle attend maintenant des soins chez le concessionnaire de la marque dans la banlieue de Dijon. Patrick a fini le périple en passager et est rentré chez lui en voiture de location… le casque dans le coffre.
Malgré ces aléas, chacun garde un bon souvenir de notre séjour au milieu des vignes, des forêts et des lacs. Le tout sous un soleil encore vigoureux en cette fin d’été. Et je ne parle pas des routes… Belles et sinueuses à souhait… un orgasme routier pour le motard. C’est sûr… nous reviendrons ?!
Dom