Retour en Ardèche
Nous y étions allés en septembre sous la pluie, nous y sommes revenus en juin sous le soleil…C’est nettement mieux.
Nous nous étions promis d’y retourner… Promesse tenue. Nous sommes revenus en Ardèche. Et comme en septembre 2015, nous avons dressé le paddock à l’hôtel des Cévennes, sur la commune de Mézilhac. Nous ne doutions pas de l’accueil de Marilyne et Gaétan, les maîtres des lieux. Cette fois encore il fut au top. Bien au-delà de nos espérances. Qualité culinaire comprise.
De l’ancienne équipe de Warm up venue en ces lieux, nous n’étions plus que trois. Michel, Laurent et moi, toujours sur nos Guzzi (une 750 Breva et 2 V7). Manquaient le Petit Cheval, autrement dit mon épouse qui soigne encore son pied droit fracassé lors d’une chute d’escalade. Du coup sa Ducati se morfond dans le garage. Idem pour la Guzzi California d’André qui, venant de passé le cap des 100 000 km, connaît des soucis de joint de culasse. En revanche, le périple a tenté cinq autres motards patentés, Jean-Michel et Claudine sur leur BMW 1600R, Philippe et Véronique sur une Honda 1800 Goldwing et un autre Michel, dit Le Grand, chevauchant une respectable BMW R80.
Nous retrouvons nos marques
Départ dimanche 5 juin au matin frémissant. Nous devons délaisser la nationale 7 au profit de l’autoroute, du moins jusqu’à Nevers, pour cause de Nemours et Montargis sous les eaux. Bon on s’ennuie un peu, mais on avance. La route devient plus intéressante après Moulin, par Vichy, Thiers, Ambert et Le Puy-en-Velay. Après 600 km, notre petite troupe est heureuse de retirer les casques. Douche et c’est l’heure de l’apéro. Les guzzistes retrouvent leur marque avec bonheur. Les autres découvrent et apprécient.
Contrairement au séjour précédent, la météo semble plus complaisante. Du coup on voit vraiment le mont Gerbier de Jonc et le mont Mézenc. La fois dernière, tout était noyé dans le brouillard. Les couleurs de la nature sont aussi beaucoup plus attrayantes qu’en septembre. La floraison des genêts teinte d’un jaune éclatant la garrigue qui recouvre les monts. Magnifique. De plus nous sommes pratiquement seuls sur les routes. Nous avons élaboré des itinéraires évitant les grands axes. Nous roulons sur le jaune et le blanc de la carte Michelin régionale. C’est sinueux à souhait et on s’en met plein les yeux. La montagne est belle.
Sauvage , végétal et minéral
Durant cinq jours, nous allons explorer la région à raison de boucles allant de 190 à 260 km. Seules deux petites averses ont humidifié le séjour. Rien à voir avec ce que nous avons connu précédemment. Aussi nous avons pu faire les gorges de l’Ardèche. De Vallon-Pont-d’Arc jusqu’à Saint-Martin-d’Ardèche. Mais même début juin, on ne se sent pas seul sur ce haut lieu touristique. Les belvédères sont surpeuplés et la chaussée encombrée de camping cars et d’autocars. C’est à faire en hiver.
Ce ne sont donc pas les célèbres gorges qui nous laisseront le meilleur souvenir. Pas de quoi en faire un drame, ce ne sont jamais qu’une vingtaine de kilomètres à oublier. Ce qui se fait sans peine. Car une fois sorti de ce site, on retrouve le beau. Une beauté sauvage, végétale et minérale. Inoubliable. On se dit que l’on roule trop vite. De la montagne aux gorges, des plateaux aux routes en corniches, cette région nous en met plein la vue et nourrit notre mémoire pour longtemps. C’est un pays qui met le motard en joie. Notre séjour nous paraît trop court. Il y a encore des routes à parcourir et des sites à découvrir. Durant le retour sur la région parisienne, la pluie fait un bout de route avec nous. On passe directement de la fin du printemps au cœur de l’automne. On s’en fout, l’été reste dans nos têtes. Et il nous invite à remettre nos roues en Ardèche.
Nous y reviendrons.
Dominique